vendredi 25 avril 2014

Tant qu'il y'a de la bulle, y'a de l'espoir #VDV65

C’était il y a 7 ans, et pour moi, le vin c’était encore nouveau. Les VDV#65 « on va tout péter » ont une Cheffe belge, moi la Belgique était justement ma terre d’accueil pour mes premiers pas en terre vinique. Les français n’avaient pas voulu, une jeune, une femme, pas fille de vigneron, pas œnologue, bref, profil impossible sinon à finir stagiaire dans le coin du service commercial, juste derrière la photocopieuse.

J’arrivais avec ma fougue, mon envie de tout découvrir, et mes a priori de bonne petite française, à qui  lorsqu’on a dit « tu me dis quoi », j’ai bien évidemment répondu « quoi ? ».  J’avais un patron qui ne se prenait guère au sérieux mais qui m’impressionnait drôlement. Chut chut, pas de nom.

Au bout de… une semaine ? le voilà qui me balance en animatrice de dégustation. Quinze gonzes invités par une banque, arrivés des plus jolis immeubles de l’avenue Louise, dans une salle d’hôtel de la même avenue, moi sur mes premiers talons hauts, essayant de ne pas chanceler.

J’ai assuré ou pas, toujours est il que je l’ai menée, cette dégustation, on m’a serré gentiment la paluche à la fin, je ne saurai jamais à quel point j’ai eu l’air ridicule ou nom.

Retour au bercail les pieds en compote (first stilletos) mais trop fière pour remettre des ballerines, m’en voilà debriefer de l’évènement avec le dit Chef. Qui de son coté avait commenté un diner pour des je-ne-sais-plus-qui sans doute pas très pauvres, qui étaient en train de partir, la panse remplie et les yeux vineux. Z’yva qu’on range, qu’on rince du verre, qu’on essuie (et que je garde les talons).

Heureusement, le rythme ralentit, l’équipe s’amenuise peu à peu, et l’un annonce qu’on allait boire quelques bulles avant de rentrer. Ouf, me dis-je, après tous ces efforts, enfin du réconfort ! champagne !

Non mademoiselle, on a dit bulles, il faudrait écouter. Je découvre un nom inconnu « Rufus », et là je me dis, bon sang de ventre tudieu, mais que diable allais-je faire en cette galère ? Ils vont en plus me faire croire, dans ce pays de fous, qu’ils produisent du vin ? SCANDALE ! Du champagne, et à flots encore ! Mais bon, je suis bien élevée ; ou plutôt à l’époque j’ose pas encore ouvrir ma grande gueule (tiens je devrais retourner en arrière), donc je suis sage et je goûte. La suite ? c’est bon, c’est équilibré, c’est tendu, et je me régale. Je ne saurai redonner des notes de dégustation, j’ai quitté la Belgique il y a quelques années et n’en ai pas rebu depuis.

Ce dont je me souviens, c’est le goût de cette cuvée comme celui de la découverte, comme le point de départ d’un parcours initiatique. Mes premiers pas dans le monde du vin, la surprise à chaque coin de bouteille, et l’émotion que j’essaie depuis, de retrouver chaque jour. L’impression ce jour là, parce que j’avais osé parler vin, d’être entrée dans un cercle de privilégier. Il y a toujours bien plus qu’un jus de raisins et ses arômes dans une bouteille. S’en rappeler, chaque matin…

Ca fait un peu racolage de parler bulles belges quand la cheffe des VDV est liégoise, mais ca doit etre la pluie et la fin des dégustations primeurs, un soupçon de nostalgie m’est arrivé.

 

Ceux qui veulent gouter Rufus en trouveront chez la Cheffe. (je suis quasi sure qu’elle en a) ou sinon les trouverons là : http://ruffus.be/fr/points-de-vente/. C’est un chardo 100%, méthode traditionnelle, tout pareil qu’un champagne, mais d’l’autre coté de la frontière.

Merci Cheffe (http://lapinardotheque.wordpress.com) et Chef (tu n’auras qu’à te reconnaitre). Sometimes i really miss belgium.

 

Rendez vous pour plus de bouteilles : http://lapinardotheque.wordpress.com/2014/04/03/vdv-65-on-va-tout-peter/

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